Résumé historique

Les débuts de la cité Bordelaise

La fondation de Bordeaux remonte à l’antiquité où un simple village gaulois de forgeron a été décelée au bord de la Garonne sur la rive gauche : Burdigala. Elle se développe au fil des siècles et devient une des villes les plus opulentes de la Gaule. On peut alors constater l’émergence des premiers plants de vigne à l’origine du vignoble bordelais implantés sur les coteaux de la rive gauche de la Garonne.

En 70, l’empereur Vespasien proclame Burdigala capitale administrative de la province d’Aquitaine à la place de Mediolanum Santonum (Saintes). La ville devient l’un des plus grands comptoirs commerciaux de l’Empire en attirant les navires de commerces grecs, bretons, ibères et celtes.

Une construction en marche

Au XIIe siècle, Bordeaux s’agrandit et de nouveaux remparts sont construits au sud pour protéger les nouveaux quartiers. Par la suite, elle intègre les nouveaux faubourgs aux alentours comme Sainte-Croix, Sainte-Eulalie ou encore Saint-Michel. Bordeaux prospère grâce au commerce du vin mais sa réputation intellectuelle est faible : son université à partir de 1441 et les étudiants préfèrent aller à Paris, Toulouse ou Montpellier.

En 1459, Charles VII décide de faire de Bordeaux une ville royale en construisant le fort Louis au sud, le fort du Hâ pour défendre la ville des attaques venant du sud et de l’ouest et le château Trompette pour défendre la ville sur le côté nord. Il construira également la cathédrale Saint-André et la Grosse Cloche.

Un développement qui s’accélère

Au fil des années pendant le siècle des Lumières, Bordeaux connait une belle apogée : son port devient le premier port du royaume et le nombre de ses habitants s’élève à 40 000 en 1 700 ce qui en fait l’un des centres urbains les plus importants de l’empire. Celui-ci va également devenir une place privilégiée des négriers au moment où l’esclavage est à son sommet.

Dans un autre temps, la ville continue à s’embellir grâce à l’architecte André Portier qui construit des arcs de triomphe majestueux comme la Porte d’Aquitaine, la porte Dijeaux ou encore la porte de la Monnaie à la place des portes fortifiées de la vieille ville. Bordeaux accueille également la construction de son opéra et l’architecte Ange-Jacques Gabriel crée le Jardin Public (espace vert et haut lieu de promenade). Il construit aussi la vitrine de la ville : la place de la Bourse qui est un ensemble de type versaillais donnant sur les quais.

La ville devient une des capitales européennes des Lumières dont Montesquieu est le précurseur. En 1790 lors de la création des départements, Bordeaux devient le chef-lieu de la Gironde.

En 1810, Napoléon lance la construction du Pont de pierre pour aider le passage de ses troupes dans la guerre d’Espagne et la restauration de la cathédrale Saint-André. Le Pont de pierre sera achevé en 1822.

Le pont de Pierre de Bordeaux

Un rayonnement grandissant

Bordeaux élargit son horizon en développant ses infrastructures intérieures et tournées vers l’extérieur. En 1841, la première ligne de chemin de fer est ouverte entre Bordeaux et la Teste. Par la suite, une ligne est ouverte vers Angoulême permettant ainsi de relier Bordeaux à Paris. En 1900, Camille Cousteau, mairie de Bordeaux, inaugure la première ligne de tramway électrique.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la ville accueille le gouvernement car Paris est menacée par l’avancée des troupes allemandes. Certains locaux sont alors réquisitionnés pour installer les différents ministères.

De 1960 à 1975, l’urbanisation s’accélère. La création du quartier du Grand Parc et du quartier du Lac est lancée et le quartier de Mériadeck est rénové. En parallèle, le quartier de La Bastide est réaménagé et les universités sont transférées au domaine universitaire de Talence. Bordeaux lance également des travaux pour simplifier l’accès à la ville : trois nouveaux ponts sont édifiés entre 1965 et 1993 et la rocade bordelaise est ouverte en 1967.

Élu maire en 1995, Alain Juppé souhaite donné un nouveau souffle à Bordeaux : il lance un projet urbain sur plusieurs années qui vise essentiellement à aménager les quais et agrandir le réseau de lignes de tramways.

Une Ligne à Grande Vitesse (LVG) est inauguré le 2 juillet 2017 et relie les villes de Paris et Bordeaux : la durée du trajet passe de 3h14 à 2h04. Elle propose 33 allers-retours par jours et on peut constater une augmentation de plus de 50% de voyageurs sur ce type de trajet. Avec les lignes déjà existantes qui la lie à Toulouse et Bilbao, Bordeaux est propulsée au rang de carrefour du sud-ouest. Cette nouvelle liaison express a donner l’opportunité à des grandes entreprises comme Ubisoft, Deezer ou encore Back Market d’ouvrir des bureaux en dehors de la capitale.